dimanche 23 novembre 2014

Journée du 30 novembre






Voilà ce qui a été retenu au CDVR Conseil Diocésain de la Vie Religieuse du diocèse d'Evreux  le 29 octobre 2014 à propos de

projet de chemin d’alliance Baptisés et Carmel St Joseph à St Georges Motel

            Ce projet est parti du désir de baptisés et de l’Evêque d’Evreux « que cette petite communauté ne ferme pas ». Il s’inscrit dans le courant qui s’amplifie actuellement dans l’Eglise « de liens d’alliance entre une communauté religieuse et des laïcs »
            Dans cette paroisse pauvre « Les Sœurs sont une présence d’amitié et de prière qui est très précieuse ». Dans  ce Sud du Diocèse pauvre « il n’y a aucun lieu d’accueil spirituel »
            OBJECTIFS – Amitié – Prière – Spiritualité – Mission
            Pour manifester son soutien et sa responsabilité, le Père Christian NOURRICHARD, Evêque d’Evreux, présentera ce Chemin d’Alliance le 30 novembre 2014 lors de l’ouverture de l’année de la Vie consacrée…


LANCEMENT DE L’ANNEE DE LA VIE CONSACREE (30 novembre 2014)

            Voici l’ordre du jour avec quelques services particuliers demandés… Nous feront le point lors de notre prochaine réunion le 19 novembre prochain

10 H 30’ – Messe à la Cathédrale ( arrivée vers 10h15)
                  Places dans le chœur
                       
12 H 30’ –  rendez-vous au Centre St Jean avec nos repas tirés du sac ou pique-nique 

14 H – Office de Nones
            Causerie du Père Raymond Hérisset nous rappelant les objectifs de l’Année de la Vie consacrée :
                        - Faire mémoire avec gratitude
                        - Embrasser l’avenir avec espérance
                        - Vivre le présent avec passion

Cette journée étant considérée comme notre premier temps de récollection, un espace de temps personnel et silencieux sera proposé après l’intervention du Père Raymond.
           
16 H 30’ Office des Vêpres – Animé par la Communauté du Carmel st Joseph.
17h00 fin de rencontre 

dimanche 16 novembre 2014

A l’oraison je me laisse aimer



Ecole d'oraison Novembre 2014



Durant ces temps forts d’oraison, se forge en nous un être d’accueil- on se laisse aimer- d’émerveillement, d’action de grâce, d’adoration et d’intercession, cet être que nous avons à devenir en toute notre vie. (Règle de vie,46)

Chant : Dans le silence et dans la paix, viens rencontrer le Dieu vivant
Dans le silence de ton cœur, prie le Père, laisses-toi aimer par lui ….

Pendant l’oraison : Je me laisse aimer, je laisse Dieu me dire son amour …pour que je puisse à mon tour m’aimer et aimer les autres en vérité.
Me laisser aimer ? en cherchant comment je vais m’y prendre. Il m’est venu à l’Esprit cette semaine deux paroles de Dieu :
L’Evangile de mardi dernier Lc 14,15-22, les invités au festin qui ont refusé de venir au festin… (à lire)
Le cantique de Tobie 13, que nous chantons vendredi IV matin

Je commence par le dernier : dans ce cantique je lis
qu’il relève en toi le sanctuaire, qu’il réjouisse en toi les exilés, qu’il aime en toi le malheureux, pour les siècles sans fin …(et au début il dit, bénissez le Seigneur vous ses élus)

Evidement ce cantique s’adresse à Jérusalem, mais St Paul nous rappelle que nous sommes le temple du Dieu vivant 2 Cor 6,16…alors je peux prendre cela à mon compte.
C’est lui qui nous relève, nous son sanctuaire…c’est son œuvre…et moi à l’oraison du matin j’aime à me tenir debout et dire au Seigneur, merci Seigneur tu m’as relevé… pas seulement du sommeil, mais en moi, tu relève ton sanctuaire en moi, tu me ressuscite, tu veux que je suis debout en ta présence … et de prendre le temps qu’il faut pour prendre conscience de cela dans le silence de mon corps, de mon corps habité.

Qu’il réjouisse en toi les exilés, je suis parfois exilé€ de moi-même, je n’habite pas chez moi, je ne suis pas établie en moi …éparpillé, distraite à faire mille et une choses, et il faut bien…le Seigneur me ramène dans ma terre, il est la joie de mon cœur d’exilé…même si je suis exilé… tout ce qui est exilé en moi et chacun peut le décliner comme il l’entend… des parties de mon histoire que j’ai mis dans l’ombre car douloureux…des relations, des situations où je sens ce exil …me laisser entendre cette bonne nouvelle « qu’il réjouisse en toi les exilés »

Qu’il aime en toi les malheureux pour les siècles sans fin … ce qui est malheureux en moi, ce qui est moche et je ne n’arrive pas à aimer en moi… le Seigneur veut l’aimer en moi et aimer en moi ce que je n’aime pas trop… je me laisse aimer par le Père …c’est lui la source …
Pour les siècles sans fin …car vous êtes les élus de toute éternité et pour les siècles sans fin …

Dans l’Evangile de Luc 14,15-22. Il est assez incompréhensible qu’à l’heure du diner, le serviteur aille leur dire : venez maintenant le repas est prêt … et moi j’entends par là : l’heure où je suis à l’oraison.

Tous les biens qu’ils ont acquis: terre, bœufs, épouse …deviennent un obstacle à la rencontre, une excuse pour refuser l’invitation…et moi pendant l’oraison je viens avec ce qui est bien en moi …mais qui peut parfois empêcher la rencontre avec le Seigneur… je veux être bien en sa présence, lui offrir ce qui est bien en moi… et c’est légitime mais est-il suffisant ?

Dans un deuxième temps le serviteur de l’Evangile va inviter les aveugles, les estropiés, les boiteux …pour entrer au diner. Je n’aime pas que cette invitation soit venue dans un deuxième temps, j’aurais aimé qu’il le fasse dès le début … et là j’ai compris que pendant l’oraison, c’est seulement dans un deuxième temps que je me sens invitée à venir avec l’aveugle, l’estropié, le boiteux et le pauvre qui est en moi… ce que je ne veux pas trop voir ou reconnaître en moi …ceux là sont invités au festin … encore faut-il que je les emmène au festin, ils ont leur place …je les laisse aimer par Celui qui les invite.

Et enfin, l’Evangile nous parle de « force-les à entrer dans sa maison »… et nous n’aimons pas trop cela, on n’aime pas être forcé …sauf que parfois c’est le seul moyen pour nous faire entrer dans « notre maison » qui est « la maison du Seigneur» … je me rends compte qu’à l’oraison je ne peux pas entrer par moi-même, c’est le travail du Seigneur … il lui faut parfois forcer l’entrée et me forcer à entrer …car moi je n’y arrive pas, ou je ne veux pas …et « sa maison » est « ma maison » …

Voilà comment avec ces deux paroles de Dieu je découvre et je vis l’oraison comme le lieu où je me laisse aimer par Celui dont on se sait aimé comme le dit st Thérèse d’Avila à qui je veux donner la dernière parole.

Dans son traité « Pensées sur l’amour de Dieu » Thérèse nous parle de cet amour de manière qui peut nous déconcerter … écoutons ce petit passage où elle commente le verset ‘ qu’il me donne un baiser de sa bouche’
O Jésus, bien aimé ! qui pourra nous faire connaître le merveilleux avantage qu’a une âme de se jeter entre vos bras, de s'abandonner à votre conduite, et de dire, après s'être entièrement donnée à vous : Je regarderai mon bien aimé et mon bien aimé me regardera ! Il veillera à mes intérêts et je veillerai aux siens !  …. Je vous prie donc encore, mon Dieu. et vous conjure par le sang que votre Fils a répandu sur la croix, de me faire la grâce et que j’obtienne qu’il me donne un baiser de sa bouche. Car sans vous que suis-je, ô Seigneur ? si je ne vous suis pas unie, que puis-je ?
O mon Sauveur, qui êtes toute mon espérance et tout mon bonheur, que puis-je souhaiter en cette vie qui me soit si avantageux que d'être tellement unie à vous ? pourvu que vous me permettiez d'être toujours en votre compagnie, rien ne me paraîtra jamais difficile »




initiation à l'oraison




 Considérer notre âme comme un château fait tout entier d'un seul diamant ou d'un très clair cristal, où il y a beaucoup de chambres, de même qu'il y a beaucoup de demeures au ciel…. Considérons donc qu’au centre, au milieu de toutes, se trouve la principale, où se passent les choses les plus secrètes entre Dieu et l'âme. (Ste Thérèse d’Avila, Le Château intérieur)
Alors, Il nous renvient de rentrer dans le château …pour rencontrer Celui qui y a fait sa demeure, et c’est l’oraison  

 L’oraison mentale n’est à mon avis, qu’un commerce intime d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé.  Ste Thérèse d’Avila (Vie 7)
Le commerce d’amitié fréquent et intime suppose que l’on prenne du temps. Or le temps, notre temps, est un bien précieux.

Thérèse ne donne pas de méthode particulière mais plutôt une direction : rester en compagnie de Celui dont nous nous savons aimés. C’est le Seigneur seul qui en est le maître d’œuvre. Ainsi donc, ce qui caractérise sa manière de faire oraison, c'est plutôt l’extrême souplesse qui laisse à chacun la plus grande liberté.

Le temps d’oraison :
Pour Ste Thérèse, il est primordial de prendre conscience que Dieu est là, qu’Il est à mes côtés ou en moi. Elle préfère cependant qu’on se représente le Christ au plus intime de soi car Il y demeure, en son centre comme en un château.
Elle nous propose de le faire par une représentation du Christ en son Humanité, une représentation intérieure qui est de l’ordre de la foi, d’une foi vive qui perçoit, sans voir, la Présence du Christ.

 « Comme je ne pouvais discourir avec l’entendement, mon mode d’oraison était de tâcher de me représenter le Christ en moi, et je me trouvais mieux, ce me semble, de le rejoindre là où je le voyais le plus solitaire. Il me semble que lorsqu’il était seul et affligé comme un indigent, il devait me recevoir. J’avais souvent de ces simplicités… » (V 9,3)

Un regard
Il ne s’agit pas de penser mais d’entrer en compagnie avec le Seigneur : « Représentez vous le Seigneur auprès de vous, regardez le … »
« Je ne vous demande qu’une chose : le regarder... Lui ne vous perd jamais de vue. » (C 26, 1 et 3)
C’est dans cet échange de regards que s’exprime la relation personnelle. « Dieu et l’âme se comprennent, sans autre artifice, ces deux amis se communiquent leur amour mutuel. Comme ici-bas deux personnes qui s’aiment beaucoup et se comprennent bien semblent s’entendre sans échanger un signe, rien qu’en se regardant ». (V 27, 10)

Un cœur à cœur
« Vivre en sa présence ( du Christ), lui parler, lui demander ce dont nous avons besoin, nous plaindre à lui de nos peines, nous réjouir avec lui de nos joies, et ne pas l’oublier pour autant, sans chercher des prières apprêtées, mais des mots conformes à nos désirs et à nos besoins. »
(V 12, 2)

Se référer à une parole qui nous habite, la répéter de temps en temps
« Il ne s’agit pas de beaucoup penser mais de beaucoup aimer ».


 Entrer dans l’oraison 
Sans méthode mais avec quelques moyens concrets et simples

Je décide d’un temps et d’un lieu : chacun choisit un moment de la journée ( matin, soir, au retour du travail…

Je me donne un sas : si j’ai des occupations, au retour du travail… une lecture, une intervention me dispose… cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas faire oraison directement …mais on a besoin du temps pour entrer en nous-mêmes, habiter ce que nous sommes,  

Je prends avec moi un Evangile ou une bible/ un livre, quitte à ne pas utiliser

Je fais le signe de croix
« Pour prier comme il convient, vous savez ce qu’on fait : tout d’abord, on examine sa conscience, on se confesse à Dieu et on fait le signe de la Croix. » (C 26,1)

Je me rassemble ou le recueillement : Je fais silence, je prends le temps de me poser, d’habiter ce que je suis, habiter le temps et l’espace. Je ramène mes sens de l’extérieur vers l’intérieur pour me rendre disponible à m’entretenir avec Dieu.

Prendre une posture confortable et stable, prendre le temps d’accueillir sa respiration et non pas la penser. Quand on habite son corps, il est un appui pour la prière. Je suis heureux (se) de rentrer en moi,
Nous ne prions pas en dehors de notre corps puisque nous n’existons pas en dehors de notre corps. Le Seigneur vient à notre rencontre dans notre corps ( prenez et manger )
Nous prions avec tout ce que nous sommes : pas seulement avec la tête ou l’esprit.

Ce qui peut favoriser le recueillement : lorsque nous sommes dans la nature l’émerveillement du paysage, le chant d’un oiseau, le bruit d’une source, la saveur d’un fruit sauvage, une odeur, flattent nos sens. Les tensions se relâchent, quelque chose au fond de nous est touché, toute activité du mental s’arrête, une paix profonde se produit peu à peu. Le recueillement, c’est cela. C’est ce lâcher prise de notre mental et c’est l’accès à une zone plus profonde de notre être. La musique, la vue d’un tableau, un regard échangé, un coin de ciel bleu, un peu de marche et mille autres occasions peuvent en être la source, comme le préliminaire.

Quand on parle de recueillement : Il s’agit de se recueillir pour trouver Dieu car l’homme est créé à l’image de Dieu et cette image, il la porte gravée au plus profond de son être. C’est dans cet espace secret qu’il peut retrouver la racine de son existence qui est Dieu et c’est ce qui fait pour le chrétien la valeur infinie et sacrée de tout homme. C’est dans cet espace que l’homme peut retrouver l’accès à cette relation fondatrice, relation détruite mais restaurée par le baptême.

Une fois les sens extérieurs apaisés, nous serons vite assaillis par
un monde intérieur de pensées et de sentiments les plus divers. Ste Thérèse nous conseille d’abandonner au Seigneur toutes ces pensées et ces sentiments en reconnaissant notre misère et notre condition de pécheur. Puis, elle nous demande de ne nous occuper que de Lui.

Je me mets en présence du Seigneur, « Aussitôt après, appliquez-vous à trouver une compagnie. Et quelle meilleure compagnie pouvez-vous trouver que celle du Seigneur »…je lui demande de me rendre présent à sa présence.
*      En demandant à Marie de me conduire vers son Fils, Marie, toi qui as accueilli le Christ en toi jusqu’à le porter en ton corps, apprends-moi à être attentive à celui qui est là, guide moi vers Lui
*      En invoquant l’Esprit saint ….
*      En demandant à Jésus de venir prier en nous et nous conduire vers le Père

Je me laisse faire ….et si ma pensée divague à nouveau, je peux reprendre le texte biblique, le lire à nouveau, regarder le Christ, reprendre une parole 

A la fin du temps de l’oraison, je termine par une prière vocal, Notre Père ou je vous salue, ou l’angélus


lundi 10 novembre 2014

Halte spirituelle au rythme de la Parole

Avec Léon Régent le samedi
 6 décembre 2014 de 10h00 à 18h00
Chez les Sœurs Carmélites de Saint Joseph
2 route de Dreux, 27710 St Georges Motel

La parabole des brebis et des boucs

Le jugement dernier - Fra Angelico

Cette parabole de Matthieu (Mt.25), souvent appelée parabole du jugement dernier, est rude. Le Fils de l'homme bénirait les uns, leur donnant la vie éternelle, et maudirait les autres, qui iraient au châtiment éternel. Le critère serait le service des plus petits.
Comment voir la miséricorde divine pour tous dans ce qui semble être une exhortation menaçante : engagez-vous dans les restos du cœur, sinon... ?
Scrutant les détails du texte, nous exprimerons sans tabous nos questions, nos incompréhensions. Puis, nous chercherons ensemble.
Il se pourrait que la Parole convertisse nos esprits ‘dualistes’, et devienne Bonne Nouvelle. Il se pourrait que nous sortions de cette journée avec un grand désir de scruter d'autres textes de la même manière.
Cela vaut la peine d'essayer...

Pratique
*      S’inscrire avant le 1er  décembre ( 02 37 43 51 85/ chahhoud.nicole@orange.fr)
*      Apporter bible et un plat à partager
*      Participation 15 euros ( selon vos possibilités)
Nicole